“La condition humaine est le tourment majeur de Franta.” écrivait, en septembre 1986, Thomas Messer, directeur du Musée Guggenheim New York. De fait, les questions sur le comportement humain, plus précisément sur le comportement instinctif des hommes, n’ont jamais cessé d’obséder Franta.
Interrogeant sans relâche l’esprit humain, recherchant par la peinture et la sculpture les réponses aux vastes questions que sa sensibilité lui impose, il dépeint l’horreur et la tendresse, la douleur et la joie, les pensées et les sentiments. La puissance transmise par ses figures humaines crée l’atmosphère intime que nous ressentons devant ses créations.
Dans ses plus récents travaux sur papier et lavis, les figures, caractérisées par un jeu très restreint de plans et de lignes, s’inscrivent dans un noir nuancé de gris, bleu ou rose. La distance entre la mort et l’immortalité ou entre la vie et l’éternité semble disparaître, ses figures paraissent hors de portée, et, tout comme les réponses à sa quête, deviennent insaisissables.
Le travail de Franta est présenté dans un certain nombre de musées à travers le monde: Guggenheim New York, Brooklyn Museum New York, Musée d’Art Moderne Paris, Musée Picasso Antibes, Kunstmuseum Düsseldorf, National Gallery Prague, Musée de Nagoya, et maintenant au Musée De Reede Anvers.
“Cet artiste fait de la figure humaine l’expression dominante de son désir créateur, comme Goya et d’autres.”, mentionnait Thomas Messer. Franta est un fervent admirateur de Goya, dont l’oeuvre, avec celle de Munch et de Rops, appartient à la collection permanente du Musée De Reede. Il ne cache pas sa gratitude de montrer son travail à l’ombre “sacrée” des anciens maîtres.
Mia Goossens 2018